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Jean-Jacques Goldman – Tu manques – 1992

    Paroles

    Y a des qualités de silence
    Comme les étoffes ou le bois
    Des profonds, des courts, des immenses
    Des que l’on n’entend presque pas

    Coule la pluie, cheveux et veste
    Mouille ce qui ne pleure pas
    Marcher le long de rues désertes
    Où tu me manques pas à pas

    Tu manques, si tu savais
    Tu manques tant
    Plus que je ne l’aurais supposé
    Moi qui ne tiens pas même au vent

    Prendre un taxi, tourner des pages

    Féliciter, battre des mains
    Faire et puis refaire ses bagages
    Comment allez-vous ? A demain

    On apprend tout de ses souffrances
    Moi j’ai su deux choses, après toi :
    Le pire est au bout de l’absence,
    Je suis plus vivant que je crois

    Tu manques, si tu savais
    Infiniment, tout doucement
    Plus que je ne me manque jamais
    Quand je me perds de temps en temps

    Danger, dit-on, la lune est pleine
    Est-elle vide aussi parfois ?
    Invisible, à qui manquerait-elle ?
    Peut-être à d’autres, pas à moi
    Tu manques, si tu savais
    Tu manques drôlement

    Tu m’manques

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