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IAM – La fin de leur monde (Live 2008) – 2006

    Paroles

    Regarde ma terre en pleure
    Mais les choses ici prennent une telle ampleur
    Les fils partent avant les pères, y a trop de mères en sueur
    Quand les fusils de la bêtise chantent le même air en cœur
    Le mangeur d’âme à chaque repas s’abreuve de nos rancœurs
    Je l’entends toutes les nuits, las des fantômes qui la hantent,
    Las de leurs complaintes,tellement que des fois elle en tremble
    Par le sang de la haine, constamment ensemencée,au pas cadencé,

    Quand ce dernier chasse le vent hors des plaines
    Rien n’a changé depuis, où je vis, Juifs, Catholiques,

    Musulmans, noirs ou blancs, fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit
    Comme ces orages dont l’eau se mêle à nos larmes,
    Et leurs chocs sur le sol aride dont l’uranium à voler l’âme
    Je veux pas d’une ville aux cimetières plus grand que la surface habitable
    Même si paraît que de l’autre coté tout est plus calme, plus stable
    Je veux pas qu’après le jour J, les survivants survivent sous le néon,
    Trop proches du néant, car le soleil les prive de rayons
    Les artères pleines d’amer comme un caddy au Géant,
    On charge, on charge, à la sortie c’est tout dans les dents

    J’crois que c’est dans l’ère du temps, chacun cherche son bouque émissaire
    Ouais, d’une simple vie ratée à l’envoi d’une bombe nucléaire
    L’amour manque d’air dans leur monde, nous on suffoque, tout ce qu’on supporte,
    Ca pressurise, et c’est les psys qui vont exorciser,
    Que quelqu’un me dise,si j’ai des chances de voir enfin la paix exigée.
    Qu’un jour les abrutis s’instruisent,
    Perché sur ma plume, j’attends c’ moment observe ce bordel
    De petites flammes montées au ciel, pour elle j’ai saigné ce gospel
    « Héra » se barre à tire d’ailes; las de la sève qu’on tire d’elle
    On clame tous ce qu’on l’aime, mais aucun de nous n’est fidèle

    Jalousie et convoitise, se roulent de grosses pelles
    Quand les problèmes viennent, on règle ça à coup de grosses pêches
    Et pendant ce temps là, certains amassent des sous par grosses bennes
    Devine qui est ce qui creuse mais avec des plus grosses pelles
    Quand est ce qu’on y arrive, là où le bonheur désaltère
    Mon futur se construit, sans cris, sans mecs à terre,
    Ni de centrale en fuite rien sur le compteur Gegere
    Et finalement conscient qu’ici, on est que locataire
    Tu parle d’une location, regarde un peu ce qu’on en a fait

    Quand le vieux fera l’état des lieux, on fera une croix sur la caution
    On aurait du le rendre comme on nous l’a donné,
    Clean, sans taches, et innocent comme un nouveau né,
    Seulement les nôtres meurent de faim en Afrique
    Et y a pas assez de fric pour eux
    Alors la dalle faudra la tempérer
    Les hommes tombent sous les rafales racistes,
    Mais on peut rien pour eux,
    Alors les balles faudra les éviter
    Le cul devant la télé, occupé à rêver,
    le doigt poser sur la commande, on se sent exister
    On râle, on gueule, on vote, espérant que ça va changer
    Mais dresse tes barricades et tu les verra tous hésiter

    Garni d’incompréhension et de stèles géantes,
    Le globe rêve de compassion et de bourgeons renaissant sur ses branches
    Les mêmes qu’on laissera crever un soir de décembre, dans le silence,
    Juste un bout de carton pour s’étendre,
    Tout le monde à ses chances, de quelle planète vient celui qu’à dit ça ?
    Un homme politique, je crois, live de Bora Bora
    Pendant que les foyers subissent, façon tora tora,
    Mais bon c’est bien trop bas, alors forcément il ne nous voit pas
    Parole et paroles et paroles, ils ont promis monts et merveilles,
    Mais les merveilles se sont envolées,
    Il reste que des monts, mais c’est raide à grimper

    Et au sommet, y a que des démons en costumes cendrés
    Et en bas, c’est les jeux du cirque, César Avé
    Parce qu’on va se faire bouffer par des fauves qu’ils ont dressés
    On note une sévère chute de sang sur la map, une montée d’air noir
    Un jour on payera cher pour une bouffée d’air pur
    Ici c’est chacun sa culture, chacun son racisme
    Seulement sur fond blanc, c’est le noir qui reste la meilleure cible
    Les temps changent c’est sur, mais y a toujours des irascibles
    Ils ont le bonjour d’Henry, d’Arron, Mormeck ou Zinédine

    A l’heure où les gens dînent,
    Y en a encore trop cherchent, pour eux pas de 8 pièces, ils crèchent au parking
    Tout le monde s’en indigne,
    Ca dévalue le quartier, ça effraye mémé,
    Et on sait bien ce que mémé va voter
    Du haut de leurs tours de biz’, droites comme la tour de Pise
    Jumelles sur le pif, ils fractionnent, divisent à leur guise
    On s’étonne ensuite que ça finisse en fratricide
    Car tout ce qui compte c’est de gonfler les commandes de missiles
    Vive la démocratie, celle qui brandie la matraque, face à des pacifistes,
    T’es pas d’accord, on te frappe,
    Multirécidivistes : c’est jamais ceux là qu’on traque

    Ils vivent en haut des listes et mettent leurs tronches sur les tractes
    Ce monde agonise, vu ce qu’on y fait, c’était prévisible
    Comme la goutte sur le front, dès que la merde se profile
    Mais la peur atrophie les cœurs, peur de tout ce qu’on connaît pas
    Alors on se barde de préjugés débiles
    De partout les extrêmes dominent, en prime time,
    A chaque fois qu’ils déciment une famille
    Et bien avant ces régions où sévie la famine
    Image trop crue pour un beauf devant sa viande trop cuite
    Lui qui croyait que l’euro ferait beaucoup d’heureux,
    Pour les vacances faudra attendre un peu ou gagner aux jeux
    Mais là c’est pas trop l’heure, demain très tôt y a le taffe
    Comprend ce monde va trop vite, aucune chance qu’on le rattrape
    Sur la route des principes, ils ont mis des pièges à Loups,
    Des gilets dynamites, et des skeud y en a un peu partout
    Faudra faire gaffe aux mines, aux puits d’où la mort s’écoule
    Il a beau être vif, mais à la longue il évitera pas tout
    Et un de ces quatre il finira par tomber,
    J’espère qu’il y a aura quelqu’un pour aider le prochain à se relever
    J’espère qu’il sera pas comme le notre, aigri et crever
    Et j’espère surtout que celui-là essayera pas de se faire sauter

    Akhenaton:

    Tu sais, on vit dans la télé,
    Le globe s’est fêlé,
    Ils servent de l’emballé mais en vrai c’est la mêlé
    On s’prend à espérer des choses simples
    Mais leur fabrique à peur s’est mise en branle
    Tout ça pour les dérégler
    cris sans cicatrices, terreur dans la matrice
    Ils disent qu’une vie de plus à New York Paris Londres ou Madrid
    Alors c’est comme ça une échelle dans la peine
    On aime ces catastrophes quand des gens manquent à l’appel
    Surtout s’ils nous ressemble, on les film à la morgue,
    Et nous dans les sofas content d’échapper à la mort,
    Il reste dans les cœurs l’anomalie appelée peur
    Et grâce à ça de toute part ils ont recours à la force,
    C’est une révolution, cette fois elle est de droite
    Voilà pourquoi le chantage à l’emploi dans pleins de boîtes
    Voilà pourquoi ils veulent à tout prix implanter la croix
    Et face à la télé souvent on les croit dans leur droit,
    Ils disent c’est humanitaire
    Mais ils niquent les mers et la terre pour chaque écart c’est la guerre
    Si le quotidien est précaire,
    C’est qu’ils nous dressent à être délétères et se contenter de joies éphémères
    Si l’Afrique est en colère, c’est parce que les trusts la pillent
    Seuls les généraux corrompus coopèrent et jouent des vies au poker
    Est-ce que la rancœur et le désir d’revanche est tout ce qu’on leur a offert?
    On parle du droit des femmes quand leurs maris les frappent,
    Avec des clichés religieux sortis tout droit des fables
    Comme ci ici elles étaient bien depuis le Moyen-Âge
    Mais c’est en 46 que c’est ouverte une nouvelle page
    Maintenant elles nous valent, on dit dans les ouvrages
    Pourquoi elles touchent moins de pognon à compétences égales?
    Pourquoi elles seraient moins faites pour êtres responsables ?
    Alors qu’elles nous ont tous torché le cul nu dans le sable
    On force sur la boisson, parie sur les canassons
    Mais la réalité c’est qu’ils nous font bouffer du poison
    Et dans l’hôtel du bonheur beaucoup font la valise,
    L’ espoir tué par des fanatiques libéralistes
    Pas de bombes S.A.L , ni de grosses salves
    La stratégie est simple ils exploitent et ils affament
    Quand on les voit à la télé ces cons ont l’air affables
    Mais le monde est à genoux quand ces bandits sont dix à table
    Des comptes sous faux noms ils prétendent agir au nom de la liberté
    Mais c’est la monarchie du pognon
    La France et les States par factions interposées
    Se livre une guerre en Afrique, et tu veux rester posé?
    Freedom par-ci démocratie par-là
    Mais j’ai mater sous la table et j’ai vu que c’était que des palabres
    La vrai mafia non la cherche pas en Calabre ni dans ce bled
    Où dans les quartiers pauvres à quarante ans on tombe malade
    A fumer du mauvais tabac et manger de la merde
    Où le xanax fait un tabac avec l’alcool fort
    Les rues deviennent des grosses forges
    Et le métal y est commun monté sur grosses crosses
    La violence au quotidien de tant de gosses pauvres
    Et moi j’attends l’apocalypse après cette apostrophe
    J’en ai marre de tous ces mensonges qu’ils colportent
    Pour les servir , dans de nombreux cas il y a mort d’homme
    Tous terroristes j’entend leurs théories
    Venter le sacrifice pour des principes c’est horrible
    Les mômes survivent nourris à l’eau et au riz
    Pendant que leur pouf se baladent à Aspen ou St Morritz
    La flore crame la faune canne
    Dit : c’était des barbus qui lâché l’agent orange sur le nord Vietnam ?
    Non c’était les boys mais qui peut m’indiquer la justesse d’une cause
    En partant de là chacun écrit ses droits
    Désolé je trouve aucune excuse à Hiroshima
    On peint l’histoire comme on colorie vite une image
    Et peut importe qui se fait tuer chaque fois je le vit mal
    On croit en nos gendarmes qui servent et nous protègent
    Du moins, est ce au Rwanda quand ils jouent du lance rocket?
    Pour placer le pantin qui conviendra a la France
    Une casserole de plus au ministère de la défense
    Il se crêpe le chignon au fond ils sont ignobles
    Sur la conscience des députés y en a plus d’un million
    « Quand ils font les aiguilles nos politiques ont des chignoles »
    Défilent sur des chars le 14 , ils se bignolent au son de la marseillaise
    Et d’une imagerie guerrière qu’ils veulent tranquillement refiler aux élèves de leur appart dans le 16
    On voit un tableau différent : ils disent croire en dieu mais croit en ce qu’ils possèdent
    Ils trouvent même pas un corps dans les ruines du world-trade mais sortent des débris le passeport de Mohamed
    Je peux plus exprimer combien on trouve ça grotesque
    Tu comprends pourquoi « ça le désire » dans les bibliothèques
    Au collège de le vie ils jouent les profs d’histoire
    Et abreuvent le quotidien de milles sornettes illusoires
    On a battis une forteresse on l’a nommé alamut
    Coincé physiquement entre garde à vue et garde à vous
    Compte tenu de la pression patriotique j’admire les gens de gauche en Israël , en Amérique
    est ce qu’on vaut mieux en France
    désolé si j’insiste mais regardons nous franchement,
    on est aussi raciste, ensuite on vend de la liberté au marché public,
    putain le drame avec les valeurs de la république.
    La république, elle passe ces week-end en régate
    puis se prostitue de toutes part pour un airbus ou une frégate,
    elle exécute dans une grotte des opposants canaques
    et mange à table avec des gars style Giancanna
    puis explose le rainbow warriors
    et dessine les frontières du tiers monde à la terrasse du Mariot,
    sponsorisent les fanatiques aux 4 coins du monde,
    les entraînent aux combats et manipuler les bombes
    le collier casse, ces cons échappent à tous contrôles
    et quand ils mordent la main du maître alors on crie aux monstres.
    ils discutent notre futur autour d’un pichet
    pour notre sécurité zarma, ils veulent nous ficher.
    C’est la france de derrière les stores
    et j’en ai marre de me faire gruger
    par des tronche de dispenser de sport.
    je me bat pas pour la porche mais pour un meilleur monde
    avec mes petits bras
    Souvent à cette époque ou la terreur gronde
    ou la frayeur monte, je travaille sur moi chaque seconde
    pour être un meilleur homme.
    On vit en ces temps où dans un taudis de Paris.
    36 gosses meurent brûlés vifs quand les demandes en HLM dorment
    depuis des années dans les archives
    alors que des employés de la mairie en obtiennent avec terrasse et parking
    t’appelle pas ça du racisme
    après ils pleurent quand perdu on revient aux racines.
    ils ont caricaturés nos discours radicaux
    et l’on résumé par wesh wesh ou yo yo !
    Nous complexé, si peu sûr de soi,
    on s’interpelle entre nous, comme rital, rebeu ou renoi.
    Chaque jour, la grande ville resserre l’étreinte
    et tu peux voir les noms des nôtres évaporés écrits sur des trains.
    Ma vie, un mic, une mix-tape, loin des ambitions
    de ce qui sera élu président en 2007
    j’adore ce moment où il dévoile le minois
    de qui devra tailler des pipes monumentales au chinois.
    à défaut d’argent putain, donnons du temps,
    dans nos bouches le mot liberté devient insultant
    car c’est les soldats qui le portent et non plus le vent
    comme si le monde était rempli de cruel sultan.
    Mécontent des schémas qu’on nous propose, je cultive maintenant
    les roses dans mon microcosme.
    Mesure les dégâts minimes que mon micro cause.
    Ca ne peut qu’aller mieux alors j’attends la fin de leur monde…