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Shurik’n – Samouraï – 1998

    Paroles

    Oh, qu’est-ce t’as à me regarder?
    Qui, moi?

    Toujours vif, comme au premier jour de cours
    Où tour à tour les mecs te matent, claque pas des genoux ou t’es viré de la cour
    Tenir le coup, regard froid, fais pas le tocard
    L’œil au beurre noir, vaut mieux le faire que l’avoir
    Dès le plus jeune âge, engrainé à évoluer
    Dans une meute où l’ego se fait les dents sur les colliers d’à-côté
    Où les réputations se font et se défont
    Où les moins costauds enjambent les ponts, se défoncent sans modération
    En guerre permanente avec les autres, les bandes se forment
    On comprend vite qu’on est plus fort avec ses potes
    En somme, voici venir l’âge béni
    Où tu te crois homme mais t’es qu’un con et y a qu’à toi qu’on l’a pas dit
    Les autres jouent les caïds pour une bille, puis une fille
    Les poils s’hérissent, les dents grincent, on tape pour des peccadilles
    Évite les yeux, on doit pas voir quand ça va mal
    La moindre faille physique ou mentale, l’issue peut être fatale
    On grandit au milieu des rônins
    Chacun sa barque pourrie sur sa mer de merde
    Chacun sa voie, sa vie, devant l’adversité, les coudes se soudent
    On pousse un kiaï, le doute se taille
    Prêt à mourir comme un samouraï

    On joue dans un chambara
    La fierté, la loi tuent
    Comme un bon vieux Kurosawa, la main sur le katana
    Même si la peur m’assaille
    Je partirai comme un samouraï
    On joue dans un chambara
    La fierté, la loi tuent
    Comme un bon vieux Kurosawa, la main sur le katana
    Même si la peur m’assaille
    Je partirai comme un samouraï

    Le temps passe, Baby Cart grandit entre le fer et la soie
    La soie, c’est avec le fer qu’il l’a acquise, aux prises avec la pression
    La presse relate ses actions
    La prison souvent remplace le pacson
    Le pompon s’agite au-dessus de nos têtes
    Chacun le veut pour lui, un billet pour le manège
    Gratuit, verrouillé, la nuit les lampadaires se morphent en mecs
    Une seule quête, les pépètes
    Quand t’as les sous, tu drives une 7-20
    Et tu touches des seins, on lutte
    Souvent on bute sur le pied du voisin, espace restreint
    On gueule souvent, on en vient aux mains pour tout et rien
    Ça finit devant témoins
    Et va savoir combien de temps on peut rester sans voir les siens
    Comprends bien, c’est une réalité, pas une BD
    Les sens toujours éveillés
    Évite les embûches, les femmes risquées, les boîtes piégées, les gens ont changé
    La rue est mal fréquentée
    Surtout sors pas sans tes papiers, ça peut gâcher la soirée
    J’ai combattu, j’ai eu mon heure, mon jour
    Je verse un verset pour ceux qui attendent leur tour et ceux qui ne rigoleront plus
    On baissera pas les bras, on n’est pas né pour ça
    Mêmes vaincus, on se jettera dans la bataille
    Pour l’honneur, comme un samouraï

    On joue dans un chambara
    La fierté, la loi tuent
    Comme un bon vieux Kurosawa
    La main sur le katana
    Même si la peur m’assaille
    Je partirai comme un samouraï
    On joue dans un chambara
    La fierté, la loi tuent
    Comme un bon vieux Kurosawa
    La main sur le katana
    Même si la peur m’assaille
    Je partirai comme un samouraï