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Passi & Akhenaton – Le Monde est à moi – 1998

    Paroles

    [Intro]
    Tu sais quoi Hussein ?
    Putain c’est la merde dans l’quartier
    T’as vu ça
    T’as vu tout est peté, ils nous ont laissés qu’des MJCs ces grands fatigués
    Sur la vie d’ma race, moi j’veux peser, j’veux des billets, on va avoir des Mercos
    On f’ra des braquos, on en* des ‘tasses
    Vas-y, fais passer la seize pour qu’j’sois ‘chiré parce que franchement j’suis vénère
    Vas-y tiens, tire toi mon frère

    [Couplet 1 – Passi]
    Vieux, t’as été parfait ou imparfait, à présent je fais
    Je suis mineur, j’ai Montana, Noriega dans le cerveau
    Un des jeunots, qui pour la maille, au vice est devenu pro
    Trop de blèmes-pro dans mes propos, je me la joue escroc
    Devant les flics je vais oser, à la Keyzer Söze
    L’art du neiman fait que le sheitan plane avec moi en bécane
    Tu nous testes, on te tanne, tu contestes, on te canne
    Alarmé, tire l’alarme et si les flics sortent leurs armes
    Comme à Parme, Palerme, le drame a son charme
    Loi du plus ouf tu dis pas ouf, on s’en fout, on te fout
    J’ai faim et comme dit Hamed « un pour tous, tous sur un ».
    Elevé au rap, ragga, rate, au zetla, à la tape
    Aux soirées cité, ciné, séries télé
    Où les autres ont été pris, tu verras, je réussis
    Je serai celui qui brille et claque en pleine pénurie
    Je ris des tes faux pas, maintenant le monde est à moi

    [Refrain – Passi et Akhenaton] :
    Trop de morts dans les quartiers, trop de cannés plantés
    Dans les villes hantées, tentés par la fonce-dé, l’argent ancré
    L’illicite incite, excite, plus rien ne suscite la réussite

    [Couplet 2 – Akhenaton]
    Je veux rentrer dans les soirées, le schlass dans la poche pour charcler
    Péter les pétasses à la pelle comme Eddie Barclay
    Rap à fond dans ma caisse large, avec mes potes, capte un spot de hasch
    Estouffer les pouffes que je kidnappe, blattes dans mon appart
    Je rêve de sabrer le Moët, pète, chie le cul posé sur du marbre
    Casino, black jack, sapes blindés au schnaps
    Jouer fric caisse, s’il le faut même ma femme au craps
    L’Italo-harissa encaisse les francs fissa
    Fait passer Sosa pour un livreur d’Allo-Pizza
    Sales faces de rascals comme équipe, clic clic
    Tombe le Levis, si tu résistes tu repars en slip, fils
    Me jette dans mon jet, Get 27 dans ma pogne, malpoli
    Roter à table comme Al Capone, péter le ballon dirigeable
    Nique la rhala, touche pas haza le monde est à moi

    [Refrain]
    Trop de morts dans les quartiers, trop de cannés plantés
    Dans les villes hantées, tentés par la fonce-dé, l’argent ancré
    L’illicite incite, excite, plus rien ne suscite la réussite

    [Couplet 3 – Passi]
    Marre de guetter, galérer, goûter aux gains veulent les gamins
    De rien partir, grossir, devenir quelqu’un, le rêve ricain
    Comme l’État, détourner, faire tourner un compte en Suisse
    Défiler en boubou le 14 juillet sur les Champs-Elysées
    Un chef afro, à fond le son de Koffi Olomidé
    Dans un Jaguar immatriculé NP
    Toque léopard, gri-gri scarifié aux joues
    Je foutrais le Saka-Saka dans le petit Robert comme dans Julia
    Passi aussi aime donner des banquets, banquer
    Embarquer avec des bouquets des poupées dans mes barques et
    Casquer mercos, gardes baraqués, clebs, pûtes privées
    Sauver les miens des galères sur le pavé
    Des G.A.V., des gens gavés, crevés d’entraver
    Dans mon quartier je veux entendre Ave
    Putain, rouler un pays à la Berlusconi, l’Italie
    Lié a Forza Italia, sa mille-fa et le monde à soi

    [Refrain]
    Trop de morts dans les quartiers, trop de cannés plantés
    Dans les villes hantées, tentés par la fonce-dé, l’argent ancré
    L’illicite incite, excite, plus rien ne suscite la réussite

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