Aller au contenu

Michel Sardou – Vladimir Ilitch (Olympia 1995) – 1983

    Paroles

    Un vent de Sibérie souffle sur la Bohème
    Les femmes sont en colère aux portes des moulins
    Des bords de la Volga au delta du Niémen
    Le temps s’est écoulé il a passé pour rien
    Puisqu’aucun dieu du ciel ne s’intéresse à nous
    Lénine relève-toi, ils sont devenus fous

    Toi Vladimir Illitch, t’as raison tu rigoles
    Toi qui a voyagé dans un wagon plombé
    Quand tu vois le Saint-Père ton cousin de Pologne
    Bénir tous ses fidèles dans son auto blindée

    Toi Vladimir Illitch, est-ce qu’au moins tu frissonnes
    En voyant les tiroirs de la bureaucratie
    Remplis de tous ces noms de gens qu’on emprisonne
    Ou qu’on envoie mourir aux confins du pays

    Toi Vladimir Illitch, au soleil d’outre-tombe
    Combien d’années faut-il pour gagner quatre sous
    Quand on connaît le prix qu’on met dans une bombe
    Lénine relève-toi ils sont devenus fous

    Où sont passés les chemins de l’espoir
    Dans quelle nuit, au fond de quel brouillard
    Rien n’a changé, les damnés de la Terre
    N’ont pas trouvé la sortie de l’Enfer

    Toi qui avait rêvé l’égalité des Hommes
    Tu dois tomber de haut dans ton éternité
    Devant tous ces vieillards en superbe uniformes
    Et ces maisons du peuple, dans des quartiers privés

    Ô, toi Vladimir Illitch, si tu es le prophète
    Viens nous parler encore en plein cœur de Moscou
    Et répands la nouvelle à travers la planète
    Amis du genre humain, ils sont devenus fous