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Michel Sardou – Le France – 1975

    Paroles

    Quand je pense à la vieille anglaise
    Qu’on appelait le « Queen Mary »,
    Échouée si loin de ses falaises
    Sur un quai de Californie,

    Quand je pense à la vieille anglaise,
    J’envie les épaves englouties,
    Longs courriers qui cherchaient un rêve
    Et n’ont pas revu leur pays.

    Ne m’appelez plus jamais « France ».
    La France elle m’a laissé tomber.
    Ne m’appelez plus jamais « France ».
    C’est ma dernière volonté.

    J’étais un bateau gigantesque
    Capable de croiser mille ans.
    J’étais un géant, j’étais presque
    Presque aussi fort que l’océan.

    J’étais un bateau gigantesque.
    J’emportais des milliers d’amants.
    J’étais la France. Qu’est-ce qu’il en reste ?
    Un corps-mort pour des cormorans.

    Ne m’appelez plus jamais « France « .
    La France elle m’a laissé tomber.
    Ne m’appelez plus jamais « France ».
    C’est ma dernière volonté.

    Quand je pense à la vieille anglaise
    Qu’on appelait le « Queen Mary »,
    Je ne voudrais pas finir comme elle
    Sur un quai de Californie.

    Que le plus grand navire de guerre
    Ait le courage de me couler,
    Le cul tourné à Saint-Nazaire,
    Pays breton où je suis né.

    Ne m’appelez plus jamais « France ».
    La France elle m’a laissé tomber.
    Ne m’appelez plus jamais « France ».
    C’est ma dernière volonté.

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