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Michel Sardou – Être une Femme – 1981

    Paroles

    Dans un voyage en Absurdie
    Que je fais lorsque je m’ennuie
    J’ai imaginé sans complexe
    Qu’un matin je changeais de sexe
    Que je vivais l’étrange drame
    D’être une femme

    Femme des années 80
    Mais femme jusqu’au bout des seins
    Ayant réussi l’amalgame
    De l’autorité et du charme

    Femme des années 80
    Moins Colombine qu’Arlequin
    Sachant pianoter sur la gamme
    Qui va du grand sourire aux larmes

    Être un P.D.G En bas noirs
    Sexy comme autrefois les stars
    Être un général d’infanterie
    Rouler des patins aux conscrits

    Enceinte jusqu’au fond des yeux
    Qu’on a envie d’appeler monsieur
    Être un flic ou pompier d’service
    Et donner le sein à mon fils

    Être une femme
    Être une femme

    Femme cinéaste, écrivain
    À la fois poète et mannequin
    Femme panthère sous sa pelisse
    Et femme banquière planquée en Suisse

    Femme dévoreuse de minets
    Femme directeur de cabinet
    À la fois sensuelle et pudique
    Et femme chirurgien-esthétique (être une femme)

    Une maîtresse Messaline
    Et contremaîtresse à l’usine
    Faire le matin les abattoirs
    Et dans la soirée le trottoir (être une femme)

    Femme et gardien de la paix
    Chauffeur de car, agent-secret
    Femme général d’aviation
    Rouler des gamelles aux plantons

    Être une femme
    Être une femme

    Être un major de promotion
    Parler six langues, ceinture marron
    Championne du monde des culturistes
    Aimer Sissi impératrice

    Enceinte jusqu’au fond des yeux
    Qu’on a envie d’appeler monsieur
    En robe du soir, à talons plats
    Qu’on voudrait bien appeler papa

    Femme pilote de long-courriers
    Mais femme à l’atour contrôlé
    Galonnée jusqu’au porte-jarretelles
    Et au steward rouler des pelles

    Maîtriser à fond le système
    Accéder au pouvoir suprême
    S’installer à la Présidence
    Et de là faire bander la France

    Être une femme
    Être une femme

    Femme et gardienne de prison
    Chanteuse d’orchestre et franc-maçon
    Une strip-teaseuse à temps perdu
    Emmerdeuse comme on en fait plus

    Femme conducteur d’autobus
    Porte des halles, vendeuse aux puces
    Qu’on a envie d’appeler George
    Mais qu’on aime bien sans soutien-gorge

    Être une femme (être une femme)
    Être une femme (être une femme)
    Être une femme (être une femme)
    Être une femme (être une femme)

    Femme des années 80
    Mais femme jusqu’au bout des seins
    Ayant réussi l’amalgame
    De l’autorité et du charme

    Femme des années 80
    Moins Colombine qu’Arlequin
    Sachant pianoter sur la gamme
    Qui va du grand sourire aux larmes

    Femme
    Être une femme

    Être un P.D.G en bas noirs
    Sexy comme autrefois les stars
    Être un général d’infanterie
    Rouler des patins aux conscrits

    Femme cinéaste, écrivain
    À la fois poète et mannequin
    Femme panthère sous sa pelisse
    Et femme banquière planquée en Suisse

    Femme dévoreuse de minets
    Femme directeur de cabinet
    À la fois sensuelle et pudique
    Et femme chirurgien-esthétique

    Être un major de promotion
    Parler six langues, ceinture marron
    Championne du monde des culturistes
    Aimer Sissi impératrice

    Femme et gardien de la paix
    Chauffeur de car, agent-secret
    Femme général d’aviation
    Rouler des gamelles aux plantons

    Femme pilote de long-courriers
    Mais femme à la tour contrôlée
    Galonnée jusqu’au porte-jarretelles
    Et au steward rouler des pelles

    Maîtriser à fond le système
    Accéder au pouvoir suprême
    S’installer à la Présidence
    Et de là faire bander la France

    Femme des années 80
    Moins Colombine qu’Arlequin
    Sachant pianoter sur la gamme
    Qui va du grand sourire aux larmes

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