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Les Innocents – L’autre Finistère – 1992

    Paroles

    Comprendrais-tu ma belle
    Qu´un jour, fatigué
    J´aille me briser la voix
    Une dernière fois
    A cent vingt décibels
    Contre un grand châtaigner
    D´amour pour toi

    Trouverais-tu cruel
    Que le doigt sur la bouche
    Je t´emmène, hors des villes
    En un fort, une presqu´île
    Oublier nos duels
    Nos escarmouches
    Nos peurs imbéciles

    On irait y attendre
    La fin des combats
    Jeter aux vers, aux vautours
    Tous nos plus beaux discours
    Ces mots qu´on rêvait d´entendre
    Et qui n´existent pas
    Y devenir sourd

    Il est un estuaire
    Un long fleuves de soupirs
    Où l´eau mêle nos mystères
    Et nos belles différences
    J´y apprendrai à me taire
    Et tes larmes retenir
    Dans cet autre Finistère
    Aux longues plages de silence

    bien sûr on se figure
    que le monde est mal fait
    que les jours nous abiment
    comme de la toile de Nîmes
    qu´entre nous, il y a des murs
    qui jamais ne fissurent
    que même l´air nous opprime

    Et puis on s´imagine
    Des choses et des choses
    Que nos liens c´est l´argile
    Des promesses faciles
    Sans voir que sous la patine
    Du temps, il y a des roses
    Des jardins fertiles

    Il est un estuaire
    Un long fleuves de soupirs
    Où l´eau mêle nos mystères
    Et nos belles différences
    J´y apprendrai à me taire
    Et tes larmes retenir
    Dans cet autre Finistère
    Aux longues plages de silence

    Car là-haut dans le ciel
    Si un jour je m´en vais
    Ce que je voudrais de nous
    Emporter avant tout
    C´est le sucre, et le miel
    Et le peu que l´on sait
    N´être qu´à nous

    Il est un estuaire
    Un long fleuves de soupirs
    Où l´eau mêle nos mystères
    Et nos belles différences
    J´y apprendrai à me taire
    Et tes larmes retenir
    Dans cet autre Finistère
    Aux longues plages de silence

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