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Jean-Jacques Goldman – C’est ta chance – 1988

    Paroles

    Il faudra que tu sois douce
    Et solitaire aussi
    Il te faudra gagner pouce à pouce
    Les oublis de la vie
    Oh, tu seras jamais la reine du bal
    Vers qui se tournent les yeux éblouis
    Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes
    Puisque tu n’es pas née jolie

    Il faudra que tu apprennes
    À perdre, à encaisser
    Tout ce que le sort ne t’a pas donné
    Tu le prendras toi-même
    Oh, rien ne sera jamais facile
    Il y aura des moments maudits
    Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne
    Et toi seule en sauras le prix

    C’est ta chance, le cadeau de ta naissance
    Y a tant d’envies, tant de rêves qui naissent d’une vraie souffrance
    Qui te lance et te soutient
    C’est ta chance, ton appétit, ton essence
    La blessure où tu viendras puiser la force et l’impertinence
    Qui t’avance un peu plus loin

    Toi, t’es pas très catholique
    Et t’as une drôle de peau
    Chez toi, les fées soi-disant magiques
    Ont loupé ton berceau
    Oh, tu seras sûrement jamais notaire
    Pas de privilège hérité
    Et si t’as pas les papiers pour être fonctionnaire
    Tout seul, apprends à fonctionner

    C’est ta chance, ta force, ta dissonance
    Faudra remplacer tous les « pas de chance » par de l’intelligence
    C’est ta chance, pas le choix
    C’est ta chance, ta source, ta dissidence
    Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d’évidence
    Ta puissance naîtra là

    C’est ta chance, le cadeau de ta naissance
    Y a tant d’envies, tant de rêves qui naissent d’une vraie souffrance
    Qui te lance et te soutient
    C’est ta chance, ton appétit, ton essence
    La blessure où ti viendras puiser la force et l’impertinence
    Qui t’avance un peu plus loin, c’est ta chance
    Ta chance