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Charles Aznavour – La Bohème – 1965

    Paroles

    Je vous parle d’un temps
    Que les moins de vingt ans
    Ne peuvent pas connaître
    Montmartre en ce temps-là
    Accrochait ses lilas
    Jusque sous nos fenêtres
    Et si l’humble garni
    Qui nous servait de nid
    Ne payait pas de mine
    C’est là qu’on s’est connu
    Moi qui criait famine
    Et toi qui posais nue

    La bohème, la bohème
    Ça voulait dire
    On est heureux
    La bohème, la bohème
    Nous ne mangions qu’un jour sur deux

    Dans les cafés voisins
    Nous étions quelques-uns
    Qui attendions la gloire
    Et bien que miséreux
    Avec le ventre creux
    Nous ne cessions d’y croire
    Et quand quelque bistro
    Contre un bon repas chaud
    Nous prenait une toile
    Nous récitions des vers
    Groupés autour du poêle
    En oubliant l’hiver

    La bohème, la bohème
    Ça voulait dire
    Tu es jolie
    La bohème, la bohème
    Et nous avions tous du génie

    Souvent il m’arrivait
    Devant mon chevalet
    De passer des nuits blanches
    Retouchant le dessin
    De la ligne d’un sein
    du galbe d’une hanche
    Et ce n’est qu’au matin
    Qu’on s’asseyait enfin
    Devant un café-crème
    Épuisés mais ravis
    Fallait-il que l’on s’aime
    Et qu’on aime la vie

    La bohème, la bohème
    Ça voulait dire
    On a vingt ans
    La bohème, la bohème
    Et nous vivions de l’air du temps

    Quand au hasard des jours
    Je m’en vais faire un tour
    À mon ancienne adresse
    Je ne reconnais plus
    Ni les murs, ni les rues
    Qui ont vu ma jeunesse
    En haut d’un escalier
    Je cherche l’atelier
    Dont plus rien ne subsiste
    Dans son nouveau décor
    Montmartre semble triste
    Et les lilas sont morts

    La bohème, la bohème
    On était jeunes
    On était fous
    La bohème, la bohème
    Ça ne veut plus rien dire du tout

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