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Akhenaton – L’Américano – 1995

    Paroles

    Le Babi, Napolitain Fana
    Oui, j’ai bouffé du poulpe pendant 20 ans, comme Antonio Montana
    Pour moi, tous les français étaient de la sorte
    Mais que savais-je de la vie enfermé derrière une porte?
    Quelque chose dans le sang parle tout bas
    A Paris je suis perdu, en Sicile je suis chez moi
    La Méditerrannée chante dans mes paroles
    Qui s’envolent, je me rappelle à l’école
    Je voulais être différent, original, dans le vent
    Ca criait l’Amérique dans tous mes vêtements
    Interloqués les ignorants gloussaient comme des idiots
    Ma chi è questô? Uno nuovo?!
    OK, j’ai laissé passer les rires
    J’ai flippé puis pardonné car j’aime mon peuple à en mourir
    Je fais l’américain, c’est un fait, mais qui se la joue français?
    Et baise les pieds du petit Mégret
    Minchia Je hais ces types aux origines truquées
    Que Dieu fasse miséricorde à la mémoire étriquée
    Si tu n’es pas de ma famille et que ton crâne sonne creux
    Chante moi tant que tu veux

    Tout gosse déjà, j’étais fasciné par le pays
    Des buildings, des taxis jaunes et sing-sing
    Des filles en maillot bronzés sur la plage, des limousines et des méchants indiens
    Des policiers qui gagnent toujours à la fin
    Moi qui voulait devenir flic à New-York paye
    Désormais les affres d’être une crapule à Marseille
    La télé faisait tout pour que mon songe vive
    Je ne nommais Philippe et rêvait de m’appeler Steve
    Jusqu’au jour où j’ai pris l’avion en 84
    Et tout a changé dans ma tête ce fût une belle claque!
    En fait, très vite, j’eus une honte terrible
    Pour les 4 millions d’indiens d’Amérique
    Jeté mon casque de base-ball
    Qui faisait rigoler mes amis à l’école et pourtant
    Ils étaient aussi tous des petits ritals pourquoi?
    Ils voulaient danser le disco comme John Travolta
    Le rêve américain ruine
    J’irais poser des fleurs sur la tombe de pépé Joseph à Brooklyn
    S’il m’avait vu à 15 ans, il aurait sûrement dit
    Avec son accent

    Le pays des rêves américains je peux en parler puisque j’en viens
    De toutes ces choses étranges qui font rire les anciens
    Les moqueries qui redoublaient pour que je craque
    Fili’ che cazzo ‘a fatto, ‘na autostrada ‘n
    Coppa a capa
    J’avais un trait dans ma coupe et c’était cool
    Ils appelaient ça une autoroute et pour eux j’étais fou
    Mon blouson Starter qui valait tant de thunes
    A leurs yeux était une veste pour marcher sur la Lune
    Mon style, ma vie, Che cosa strana
    C’est un drame. Tu vuo’fa’l’americano
    Je suis né dans cette génération moderne
    Où I love you est plus facile à dire que je t’aime
    Mais les vieux ont gardé cette antipathie, depuis
    Que les soldats Américains ont débarqué
    Quand leurs filles tombèrent amoureuses des yeux bleus
    Et que ces hommes achetaient leurs nuits avec un chewing-gum
    Alors quand on me taquine je souris et
    Si je ne suis pas d’accord, je respecte et je me tais
    Je ne m’étonne plus quand mon peuple vit de passions
    Tant est vraie cette chanson

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